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prise en charge médicale par nutrition, micronutrition, nutrithérapie, phytothérapie, aromathérapie. Bilan micronutritionnel, cancer, diabète, Alzheimer, neurocognitive, santé, colite, colopathie, flore, microbiote, stress, candidose, candida, covid, physionutrition, thérapeute, naturopathie intestin, poreux, microbiome, diététique 1, rue Vincent Faîta, résidence les Portes d Uzés, 30000 Nîmes

Sensibilité au gluten !

La sensibilité au gluten non cœliaque ne fait pas encore l’unanimité. Le scepticisme du corps médical était de mise lorsque cette sensibilité a commencé à être décrite dans les années 80. Mais depuis les travaux de Sapone en 2010 portant sur les figures cliniques de la maladie, un nombre croissant d’études ont été publiées très rapidement, confirmant que la sensibilité au gluten non-cœliaque devait bien être incluse dans les troubles liés au gluten. Plusieurs aspects comme l’épidémiologie, le mécanisme pathologique et le traitement restent à clarifier mais les symptômes commencent à être bien connus.

Un tableau clinique classique pour la sensibilité au gluten

Cette sensibilité au gluten se caractérise par des symptômes qui surviennent généralement après l’ingestion d’aliments contenant du gluten. Ils disparaissent avec l’arrêt de la consommation de ces produits, mais reviennent dès lors qu’on les consomme à nouveau, dans les 6 heures à compter de l’ingestion pour la moitié d’entre eux. Le tableau clinique est une combinaison des symptômes typiques du syndrome de l’intestin irritable, incluant les douleurs abdominales, les ballonnements, les désordres intestinaux (diarrhée ou constipation) et des manifestations systémiques comme le mal de tête, la fatigue, les douleurs articulaires et musculaires, l’engourdissement des bras et des jambes, des problèmes de peau, la dépression et l’anémie.

Pas de complications à long terme ?

Le diagnostic est difficile à établir : la plupart du temps, la maladie est souvent suspectée par les personnes elles-mêmes à partir de la privation et de la réintroduction des aliments contenant du gluten. Si pour un certain nombre d’entre eux, l’amélioration des symptômes après l’arrêt du gluten relève de l’effet placebo, ce n’est pas le cas pour tout le monde, et la recherche l’a prouvé. En revanche, aucune complication de la sensibilité au gluten n’a été décrite.

Mais il n y a pas que le gluten !

Un groupe de recherche de l’Université de Mayence (Prof. Detlef Schuppan) en Allemagne a montré que la protéine ATI (inhibiteur de l’amylase / trypsine protéine) qui est associe au gluten dans les grains de céréales, comme une cause possible de la soi-disant sensibilité au gluten. Pour rendre le blé plus résistant aux insectes, l’inhibiteur de l’amylase / trypsine protéine (ATI) a été renforcé, et est de plus en plus present. Nous pourrions reágir avec des réponses immunitaires à ces variétés de céréales modernes. Si cela est confirmé nous avons une raison de plus d’éviter ces varietés modernes conventionnelles. Mais à la place de supprimer les céréales (attention, nous ne parlons pas de la maladie coeliaque!) dans votre alimentation, preferez les anciennes varietées comme le kamut et l‘épeautre d’une production écologique. Riche en fibres, vitamines, minéraux et protéines, les céréales ont une place importante pour une alimentation saine.

Et la piste des FODMAP

FODMAP est un acronyme anglais qui signifie « Fermentable, Oligo-, Di-, Monosaccharides, And Polyols ». Dit plus simplement, les FODMAP sont des glucides de courte taille qui sont naturellement faiblement absorbés et plutôt fermentés. On retrouve dans cette catégorie de glucides les polyols (utilisés dans les produits diététiques allégés en sucre), le fructose (sucre des fruits), le lactose (sucre du lait) et d’autres apparentés. Et il se trouve que le blé est riche en fructanes, qui ne sont rien d’autres que de longues chaines de molécules de fructose accrochées les unes aux autres. La fermentation intestinale de ces FODMAP étant un phénomène qui peut générer des flatulences et des ballonnements, des chercheurs se sont posé la question : la sensibilité au gluten ne serait-elle pas une simple intolérance aux FODMAP ? Des chercheurs australiens ont récemment testé l’hypothèse dans une étude en double-aveugle : ils ont testé l’effet d’un régime pauvre en FODMAP accompagné de différentes quantités de gluten sur des malades « sensibles au gluten » et ayant un « côlon irritable ». Résultat : la diète pauvre en FODMAP a amélioré les symptômes digestifs des participants alors que la présence de gluten a eu peu d’impact. On pourrait donc rapidement conclure que la sensibilité au gluten n’existe pas et qu’il s’agit en fait d’une intolérance aux FODMAP mais en fait, pas du tout ! Car s’il est vrai que cette expérience peut expliquer les symptômes digestifs (ballonnements, troubles du transit) de la sensibilité au gluten, elle est incapable d’expliquer les symptômes généraux (douleurs articulaires, fatigue, migraines, etc.). De plus il existe des aliments bien plus riches en FODMAP que le blé qui ne génèrent aucun symptôme chez les « sensibles », comme les légumineuses par exemple.

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